Le régime québécois d’encadrement du lobbyisme exclut actuellement de son champ d’application les lobbyistes travaillant au sein d’organismes à but non lucratif (OBNL). Cette exception fait l’objet de critiques de la part de plusieurs acteurs du milieu. Le Commissaire au lobbyisme du Québec suggère d’ailleurs au législateur de modifier la loi afin d’inclure plus de lobbyistes dans son champ d’application, ce à quoi s’opposent plusieurs OBNL. La récente initiative médiatique du Commissaire au lobbyisme visant à promouvoir le droit à la transparence et à proposer une réforme de l’encadrement du lobbyisme au Québec constitue une occasion propice pour analyser l’idée d’assujettir tous les OBNL à la Loi sur la transparence et l’éthique en matière de lobbyisme. Pour éclairer cet enjeu, l’analyse vise à déterminer les impacts potentiels d’une modification législative sur la légitimité des OBNL en tant que groupes d’intérêt. L’article offre ainsi une nouvelle perspective sur le débat relatif à l’inclusion des lobbyistes travaillant au sein d’OBNL dans le champ d’application du régime québécois d’encadrement du lobbyisme.