Cet article examine les enjeux politiques et épistémiques de l’intégration des connaissances autochtones dans les systèmes de savoirs occidentaux, en y soulignant les résidus de l’impérialisme culturel. Adoptant une perspective épistémologique sociale et constructiviste, il nuance la vision majoritairement positive de cette intégration en la resituant dans un contexte de rapports de pouvoir historiques et structurels. Malgré ses intentions inclusives, l’intégration risque d’altérer profondément les savoirs autochtones en les soumettant aux cadres occidentaux, nécessitant ainsi une remise en question des structures qui façonnent la production et la validation des connaissances.