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La Criminologie Clinique de Jean Pinatel et la Criminologie Clinique Actuelle

Published online by Cambridge University Press:  07 May 2025

Raymond Gassin*
Affiliation:
Faculté de Droit et de Science politique de l’Université d’Aix-Marseille. Institut de Sciences Sociales et de Criminologie d’Aix-en- Provence

Extract

1. L’œuvre criminologique de Jèan Pinatel est considérable. Pour s’en convaincre, il suffit de consulter la liste de ses travaux qui figure au début des Mélanges intitulés très justement «La Criminologie. Bilan et perspectives» qui lui avaient été offerts en 1980. Encore faut-il y ajouter un certain nombre de publications postérieures, et notamment les chroniques qu’il a continué à donner à la Revue de Science criminelle en collaboration avec Mme A-M. Favard jusqu’en 1980 et le petit ouvrage intitulé «Le phénomène criminel» publié en 1987 qui constitue en quelque sorte, sous la forme d’un lexique criminologique de 255 pages, à la fois un résumé de son œuvre et son testament scientifique.

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Type
Research Article
Copyright
Copyright © 1999 International Society for Criminology

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(1) Cette liste comprend 151 titres d’ouvrages (au nombre de 7, dont certains ont fait l’objet de plusieurs éditions en langue française ou étrangère) et d’études, rapports et articles (144), auxquels il faut ajouter les 130 chroniques publiées à la Revue de Science criminelle inventoriées par Yvonne Marx pour les années 1945-1978 (pp. 249 et s.).

(2) Les dernières publications paraissent remonter à 1991. On peut toutefois relever un cours polycopié de Bayonne de «Criminologie et Science pénitentiaire» datant de 1992 cité par Mme Aude Lapoyade Deschamps dans sa thèse de doctorat en droit «Les apports cliniques de la réforme pénitentiaire française», Préface Jean Pinatel, Polycopiée 1993, 421 pages.

(3) Pages 249 et s.

(4) Au sujet de la rencontre de Jean Pinatel avec De Greeff, Denis Szabo déclare de manière imagée : «Au hasard de sa vie, il rencontra en 1952 - comme Saint Paul à Damas - le grand criminologue belge Etienne De Greeff… Et Pinatel est devenu en quelque sorte son prophète grâce à son esprit cartésien porté à la taxinomie…» in Denis Szabo, Fondations et fondement de la criminologie, Entretiens avec Marcel Fournier, Montréal, éd. Liber, 1998, p. 65.

(5) Ed. Sirey, Paris, 1945, 435 p.

(6) Ed. Sirey, Paris, 1950, 568 p.

(7) Ce texte qui ne figure pas dans la première édition du Traité de criminologie de 1963, apparaît dans la 2e édition de 1970 et est repris dans la 3e édition de 1975 au n° 363. Sur le Traité et ses diverses éditions, Cf. infra, n° 4.

(8) C’est nous qui soulignons.

(9) Jean Pinatel, La criminologie, 1re éd. Spes, Paris, 1960, 223 p.; 2e éd. Spes, 1969, 217 p.; 3e éd. Les éditions ouvrières, Paris, 1979, 224 p.

(10) Paris, Dalloz, 1re éd. 1963, 542 p.; 2e éd. 1970, 660 p.; 3e éd. 1975, 752 p. Denis Szabo, op. cit., p. 65, supra, note 4, écrit que c’est «le premier grand manuel de criminologie où, dans la perspective de De Greeff, il (Jean Pinatel) a présenté une synthèse criminologique qui a fait autorité pendant plusieurs décennies».

(11) Cf. Jean Pinatel, «Paradoxes et régressions en criminologie et en droit pénal», Revue internationale de droit pénal, 1987, I, 223.

(12) Cf. R. Ottenhof et A-M. Favard, «Criminologie clinique : de la crise au renouveau», Revue de Science criminelle, 1989, 805-809.

(13) Les citations données au texte sont extraites du Traité de criminologie dans sa troisième édition.

(14) Cf. supra, n° 7.

(15) J. Dublineau, Rapport aux 15es Journées de défense sociale, Bruxelles 1967, Rev. Sc. crim. 1968, 154-165.

(16) Jean Pinatel, «Perspectives d’avenir de la criminologie», in La criminologie. Bilan et perspectives, Mélanges offerts à Jean Pinatel, Paris, éd. Pedone, 1980, p. 261-270.

(17) In Th. Albernhe, (sous la direction de), Criminologie et psychiatrie, éd. Ellipses, Paris 1997, pp. 64-73.

(18) Proposition reprise également par R. Pouget dans le même ouvrage à l’article sur «Les aspects éthiques de l’expertise psychiatrique», pp. 581-585, sp. p. 585.

(19) Article précité, p. 71.

(20) Idem, p. 71.

(21) Idem, p. 72.

(22) Idem, p. 66.

(23) H.N. Barte et G. Ostaptzeff, Criminologie clinique, Paris, Masson éd. 1992, p. 22. Adde, G. Kellens, Eléments de criminologie, Bruylant éd., 1998, pp. 220-221.

(24) C’est nous qui soulignons.

(25) Toutefois dans son dernier ouvrage «Le phénomène criminel» publié en 1987, on lit au Vo Victimologie (p. 220) : «Elles {les enquêtes de victimisation) ont pris un tour nouveau avec l’ouvrage canadien de Irwin Waller et Norman Ikihiro {Burglary : the victim and the public, 1978). Ces auteurs ont tenté de décrire les conséquences du crime sur la victime, comment elle a vécu son expérience, ce qui est un point de vue clinique. Tout naturellement la victimologie débouche, sur le plan légal, sur le problème de l’indemnisation des victimes, mal résolu par les techniques de constitution de partie civile… Ainsi la victimologie s’insère-t-elle dans un champ criminologique étendu, encore qu’il existe des crimes sans victimes…».

(26) Sur ces divers points Cf. l’excellent ouvrage de G. Lopez, Victimologie, Paris, Dalloz 1997, 264 p.

(27) R. Ottenhof et A-M. Favard (sous la direction de), Nouvelles approches de criminologie clinique, éd. Eres, 1991, p. 15.

(28) Cf. R. Gassin, Criminologie, Paris, Dalloz, 4e éd., 1998, n° 491.

(29) Jean de Maillard, «Le crime à repenser», Le Débat, sept.-oct. 1996, 84-99; «Le crime à venir : vers une société fractale», Le Débat, mars-avril 1997, 99-130; L’avenir du crime, Paris, Flammarion, 1997.

(30) Paris, Calmann Lévy, 1971, pp. 113-124, résumé dans «Le phénomène criminel» (1987) Vo Société criminogène, 195-196.

(31) Cf. en ce sens R. Ottenhof et A-M. Favard, Nouvelles approches…, précité, 2e partie, Etudes de criminologie urbaine, p. 83-161, mais dans une perspective de prévention sociale spécialisée plus que de prévention individuelle de la récidive.

(32) Cf. Conseil de l’Europe, Actes de la 19e Conférence de recherches criminologiques (1990) : Nouvelles stratégies sociales et système de justice pénale, Coll. Recherche criminologique, vol. XXIX, 1994, 119 p.

(33) J. Feest, Intervention visant à éviter l’entrée dans le processus pénal ou à interrompre ce processus, 19e Conférence précitée, pp. 41-64.

(34) F. Bailleau et G. Garioud, Les stratégies sociales visant à éviter la production de comportements criminalisables, 19e Conférence précitée, pp. 13-39.

(35) F. Bailleau et G. Garioud, Rapport précité, p. 32.

(36) Conseil de l’Europe, Actes de la 20e Conférence : Les interventions psychosociales dans le système de justice pénale, Coll. Recherche criminologique, vol. XXIX, 1995, 219 p.

(37) 20e Conférence précitée, p. 7.

(38) Supra, n° 20.

(39) Traité de criminologie, nos 354 et s. dans les 3 éditions; Le phénomène criminel, 1987, Vo Personnalité criminelle, pp. 159-162; «Le concept de personnalité criminelle», Rev. Sc. Crim., 1962, 129-138; «Trois aspects fondamentaux de l’approche de la personnalité criminelle», Rev. Sc. Crim., 1972, 917-922; «Les nouveaux développements de la théorie de la personnalité criminelle», Rev. Sc. Crim., 1985, 775-781; «De la recherche clinique à la clinique criminologique, Revue internationale de criminologie et de police technique», 1991, 320-327 et in R. Ottenhof et A-M. Favard (sous la direction de), Nouvelles approches de criminologie clinique, éd. Eres, Toulouse 1991, pp. 255-264; «Criminologie clinique et personnalité criminelle», in R. Cario et A-M. Favard (sous la direction de), éd. Eres, Toulouse 1991, pp. 187-197.

(40) Jean Pinatel, La société criminogène, Paris, Calmann-Lévy, 1971, p. 87-113. Adde «La société fabrique ses propres criminels», n° spécial Sciences et Avenir, 1976, pp. 6-15; Le phénomène criminel, Paris, éd. M.A, 1987, Vo Société criminogène, p. 195-196; Traité de criminologie, n° 373.B, pp. 668-669.

(41) In R. Ottenhof et A-M. Favard (sous la direction de), Nouvelles approches de criminologie clinique, p. 61.

(42) G.E. Samenov et G. Yochelson, The criminal personality, Jason, Aronson, New York, vol. I, 1976, 528 p., vol. II, 1977, 578 p.

(43) Correspondance personnelle du 6 février 1985.

(44) Voir la synthèse de cette recherche in R. Ottenhof et A-M. Favard (sous la direction de), Nouvelles approches de criminologie clinique, éd. Eres, Toulouse, 1991, «Théorie de la personnalité criminelle et résultats de recherche empirique», pp. 61-81.

(45) M. Frechette et M. Le Blanc, Délinquance et délinquants, Gaétan Morin, Chicoutimi, 1987, 384 p.

(46) J. Pinatel, «Criminologie clinique et personnalité criminelle» in R. Cario et AM. Favard (sous la direction de), La personnalité criminelle, éd. Eres, Toulouse, 1991, pp. 187 et s., spéc. 190-193.

(47) Traité, n° 329, p. 588; Le phénomène criminel, Vo Tests, pp. 204-206, spéc. 206.

(48) J-Ch. Héraut, Le concept de personnalité criminelle à l’épreuve du Rorschach. Essai de validation et d’opérationnalisation clinique, Thèse, Bordeaux, 1989, 540 p. Adde du même auteur, «Test de Rorschach et personnalité criminelle», in R. Ottenhof et A-M. Favard, Nouvelles approches de criminologie clinique, Toulouse, éd. Eres, 1991, pp. 203-217.

(49) Thèse précitée, p. 530; article précité, pp. 210-212.

(50) Thèse précitée, pp. 531-532; Adde article précité, pp. 214-216.

(51) Thèse précitée, pp. 532-533.

(52) Thèse, p. 534.

(53) Article précité, pp. 216-217.

(54) Rapport polycopié, 22 pages + 3 schémas et 1 tableau.

(55) Rapport précité, pp. 19-20.

(56) R. Cario et A-M. Favard (sous la direction de), La personnalité criminelle, éd. Eres, Toulouse, 1991, 197 p.

(57) Op. cit., pp. 187-197, spéc. 193-194.

(58) Il s’agit de recherches comparatives destinées à évaluer les diverses méthodes dont on dispose : intuition et expérience, théorie générale, théorie de la personnalité criminelle, modèle clinique opérationnalisé, modèle québécois et nouveau modèle de la personnalité criminelle avec test spécifique (p. 193).

(59) Comme en témoigne d’ailleurs le rapport précité pp. 190-193.

(60) Cf. supra, n° 17.

(61) Supra, n° 29.

(62) In Le phénomène criminel, précité, Vo Expertise psychiatrique, p. 86.