Une certaine distance séparait d'une part les Sociétés de la Croix-Rouge fondées pour atténuer les maux de la guerre et secourir les blessés et malades, et, d'autre part, les associations professionnelles destinées à assurer à la victime d'un accident, sous forme d'une rente, la juste indemnité à laquelle une diminution permanente de sa capacité de travail lui donnait droit.

A La suite de la publication, dans notre fascicule de janvier, de la liste des présidents et secrétaires des Comités centraux de la Croix-Rouge, certaines rectifications nous ont été obligeamment envoyées, dont nous remercions nos correspondants et dont nous nous empressons de tenir compte comme suit:

Les trois gros volumes que le Comité central de la Croix-Rouge allemande vient de faire paraître à l'occasion du jubilé de 25 ans de son président, M. B. von dem Knesebeck, sont un vrai monument élevé non seulement à son président actuel, mais à la Croix-Rouge tout entière.

La fabrique Christophe et Unmach, à Niesky et Bunzendorf, qui s'est acquis une notoriété dans la fabrication des baraques transportables, dédie, à l'occasion du vingt-cinquième anniversaire de la date de création de la première de ces baraques, un opuscule illustré à toutes les Sociétés de la Croix-Rouge et institutions d'utilité publique.

Les inspecteurs provinciaux et les secrétaires des associations provinciales de la Croix-Rouge se sont réunis à Berlin les 22 et 23 avril 1910. Des membres du Comité central de l'Association des infirmières volontaires, de la Société patriotique des dames et le président de l'union des Etablissement hospitallers de la Croix-Rouge y prirent part.

Une des gloires de la Croix-Rouge allemande est certes la part considérable qu'elle a prise à la lutte contre la tuberculose: après une quinzaine d'années d'études et de travaux persévérants, elle est arrivée à créer une vaste organisation antituberculeuse qui, aujourd'hui, peut être considérée comme formant un tout admirablement coordonné, entre les mailles duquel le fléau moderne est enserré et jugulé dans la limite du possible.

L'assemblée générale annuelle de la Croix-Rouge argentine a eu lieu le 11 juin 1910, sous la présidence du premier vice-président M. Manuel-F. Cutiellos.

Ce dernier explique tout d'abord les circonstances qui lui valent l'honneur de présider la séance. Le président, M. Thomas de Veyga, ayant été réélu pour une période d'un an, a donné sa démission, expliquant que ses fonctions de magistrat absorbent tout son temps et qu'il ne peut, en raison de celles-ci, consacrer toute son attention et toute son activité à son poste de président de la Croix-Rouge argentine. Le Comité central, désireux de conserver le précieux concours de M. le Dr de Veyga, décida à l'unanimité de ne pas accepter sa démission et de lui donner, pendant toute la durée de son mandat de magistrat, la liberté compatible avec les exigences de ses fonctions; autorisé à ne pas assister régulièrement à toutes les séances, le président est done remplacé par le premier vice-président et ainsi, sans porter préjudice aux fonctions publiques que remplit M. de Veyga, le Comité central a réussi à conserver dans son sein un élément utile et représentatif.

L'initiative prise par le Comité central de la Croix-Rouge allemande de profiter du prochain Congrès international pour le traitement des aliénés, qui se réunira cet automne à Berlin, pour examiner la question de l'intervention de la Croix-Rouge en faveur des aliénés renvoyés de l'armée, répondra, nous en sommes convaincus, au vœu tacitement formulé maintes fois par ceux qui ont l'occasion de constater le sort malheureux qui est trop souvent le partage des malades que l'armée rejette de son sein comme impropres au service.

A l'assemblée générale annuelle, du 8 juin 1909, le premier secrétaire, M. le Dr Wolff, donna lecture du rapport sur l'exercice qui venait de se terminer.

Deux nouvelles sections se sont fondées. Leur nombre est actuellement de 189, comptant ensemble 12,773 membres, soit une augmentation de 300 sur l'année précédente. Le nombre des officiers qui se sonl inscrits comme membres s'est notablement accru depuis l'ordonnance ministérielle du 30 mars 1908.

Le 13 mai on célébrait dans les locaux du Comité central allemand un triple anniversaire. Une nombreuse assemblée, composée des membres du Comité central, de nombreux délégués de diverses sociétés de la Croix-Rouge et d'invités de haut rang, était venue entourer et féliciter M. le comte d'Eulenbourg pour ses quarante-cinq années d'activité au sein du Comité central, M. le conseiller intime Dr Koch pour ses trente-huit années, et M. von dem Knesebeck, pour ses vingt-cinq années, parmi lesquelles treize années de présidence.

Les événements politiques de l'année 1908 ont amené la Croix-Rouge autrichienne à procéder à une revue complète de toutes ses institutions de l'assistance volontaire et à apporter plusieurs changements et améliorations dans son organisation et ses installations.

Nous parlons plus bas, dans l'analyse du rapport général des Comités centraux prussien et allemand, des liens étroits qui viennent heureusement d'être organiquement créés entre les associations de la Croix-Rouge proprement dites, et les sections composant cette association d'infirmiers.

M. Alfred Field, qui publie, depuis 1905, un Annuaire de la vie internationale a fondé à Bruxelles un Office central des Institutions internationales, centre de renseignements pour toutes les organisations, unions, offices, et bureaux internationaux, et a donné, depuis 1908, une forme nouvelle et considérablement élargie à son annuaire.

M. le chevalier Gustave de Roszkowski, membre du Parlement autrichien, vient de proposer une loi exemptant la Société autrichienne du paiement des impôts.

Les ambulances navales, qui appartiennent incontestablement aux institutions dont la Croix-Rouge a à s'occuper en préparantles secours aux blessés, sont organisées sur des navires loués et aménagés pour contenir 2 à 400 malades provisoirement hébergés.

La Croix-Rouge espagnole a eu l'idée d'organiser un concours entre les élèves des diverses écoles d'orphelins de militaires.

Chaque année à partir de 1910, les conseils d'administration de ces diverses écoles se réuniront dans la première quinzaine de novembre et présenteront les noms des candidats qui au cours de l'année écoulée leur paraissent, par leur travail, leur conduite et les notes obtenues, avoir mérité le prix institué par la Croix-Rouge.