Introduction. Notre étude a porté sur l’identification desinsectes nuisibles des fruits de jujubiers indiens introduits auBurkina Faso. Notre objectif a été de faire l’inventaire de ces insectesravageurs inféodés à ces nouveaux cultivars de jujubiers et de testerdiverses techniques pour leur piégeage. Après identification desinsectes dont la plante hôte est le jujubier, nous avons déterminéceux qui accomplissent leur cycle de reproduction sur les jujubes.Matériel et méthodes. Nous avons utilisé des appâts alimentairesavec des pièges de fabrication industrielle renfermant du torulaet du terpinyl acétate et testé l’efficacité de complexes [piègesartisanaux / attractifs naturels] par rapport aux pièges à torula.Ensuite, nous avons mis en incubation des fruits attaqués afin d’identifierles insectes qui en émergeraient. La fluctuation des populationsde Tephritidae a été suivie à partir de relevés hebdomadaires dans lespièges à torula. Simultanément l’évolution de la production fruitièrea été étudiée. Résultats. L’inventaire effectué en verger de jujubiersindiens a révélé la présence de plusieurs familles appartenant àl’ordre des diptères parmi lesquelles figurent dix espèces de mouchesde fruits réparties dans quatre genres (Bactrocera, Dacus, Ceratitis et Carpomya); une noctuelle de l’ordre des lépidoptères (genre Agrotis)a également été identifiée. Les espèces les plus représentées dansles collectes effectuées par pièges ont été Carpomya incompleta (44,86 %), Bactrocera invadens (21,58 %) et Bactroceracucurbitae (18,49 %). Le taux d’émergence après incubationdes jujubes attaqués a été de 50 %. Deux espèces seulement ont émergéde ces fruits : C. incompleta (84 %) et Agrostis sp.(16 %). Parmi les appâts alimentaires naturels testés, seul le mélange[bière locale + banane] a permis de piéger des Tephritidae (Bactrocera invadens)et la noctuelle Agrotis sp. Cependant, deux autres appâtsnaturels (fruits en putréfaction et lait concentré) ont permis decapturer Agrotis sp. Discussion et conclusion.Nos résultats ont mis en évidence les deux ravageurs potentielsdes jujubiers indiens au Burkina Faso. Des études complémentaires surl’identification de l’espèce d’Agrotis, et surla biologie, l’écologie et le comportement des ravageurs incriminésseront nécessaires pour la définition de méthodes de lutte en plantationsde jujubiers au Burkina.