La conjoncture économique beige poursuit actuellement son mouvement dedétente amorcé depuis le printemps de 1961: comme la progression anterieures’était réalisée sans provoquer de tensions particulièrement fortes, ledépassement du point maximum de la prospérité se fait sans entraîner desmouvements très accélérés.
Les séries statistiques les plus précoces habituellement, telles que lescours boursiers, les offres d’emploi, l’activité en sidérurgie, fournissentcependant un diagnostic assez clair.
Il se confirme que l’Europe est entrée dans une phase où les influences dela structure et notamment la croissance rapide de la Communauté EconomiqueEuropéenne, tendent à dominer les effets de la conjoncture, quoique lesprogrès actuels de la structure et des institutions européennes soientconditionnés, et en fait favorisés récemment, par des conditionsconjoncturelles favorables: la haute conjoncture elle-même a été soutenuepar la vague d’investissements provoquée par les perspectives du marchéélargi.